Wednesday, December 17, 2014

Services And Sales Agreement: What Is It? What Should You Find In It?

Corporations, services providers, and individuals often tend to appeal to business lawyers when it comes to write a services and sales agreement between two or more Parties. It is indeed the role of business lawyers to ensure that every Parties’ rights and obligations are construed in such contract.

An Agreement is a legal document, a contract, that defines roles and expectations that each Party must await from each other. It ensures the reliability of the proceedings, removes any ambiguity regarding legal issues, and guarantees that the Services and/or the Sales will occur under the right financial terms. All Parties are (and should be) involved when it comes to define an agreement that will protect their interests and facilitate the collaboration between them.

The services and sales agreement can contain multiple clauses for which we recommend you to see your lawyer. In order to give you an idea of what the document should contain, here is an indicative and non-exhaustive list of clauses:

1) The names and roles of the Parties involved in the agreement (clarifying the role of the Services Providers and the Customer);
2) The subject(s) of the agreement (Service(s) provided and/or the subject of the Sale);
3)  The date (effective date and termination date of the contract i.e. at the completion of the Services or at the completion of the Sale);
 4) The hourly rate, the amount of the transaction and the currency;
The responsibilities of each Party (role, obligations, and benefits the Parties should abide by and qualify for);
5) At least one member of each Party who will be in charge of revising the agreement in case of requests, demands, notices, communications issued at the conclusion of the contract;
6) The conditions of modification, delegation of tasks or waiver (in case of default, breach, omission, delay or any scenario that can make the agreement null and void);
7) The Governing Law whereby the contract, Services, Sales and proceedings must be performed (applicable jurisdiction agreed by all Parties);
 8) The signatures of all Parties and date of completion of the agreement.

For more information on the above, please call/email info@hazlolaw.com or at 1.613.747.2459.  

Tuesday, December 16, 2014

Lettres de crédit : pas facile de prouver la fraude !

La force d’une lettre de crédit comme mécanisme de paiement réside dans le fait que son bénéficiaire, le vendeur de biens, doit être payé du moment qu’il fournit à la banque émettrice les documents spécifiés par la lettre de crédit. La banque a une obligation absolue de payer, sans regard aux possibles disputes contractuelles entre l’acheteur et le vendeur. Les litiges dus au fait que les biens ne rencontrent pas les attentes ou les accords spécifiés ou toute autre demande, ne peuvent être utilisés par l’acheteur pour éviter de payer le vendeur. Ainsi, la lettre de crédit est un contrat séparé, autonome du contrat sur lequel elle est basée, par exemple, le contrat de vente. Une des rares exceptions à ce principe d’autonomie est la fraude commise par le bénéficiaire de la lettre de crédit.

Le droit anglais est souvent utilisé entre les parties d’une vente internationale de biens, particulièrement lorsqu’une des deux parties est domiciliée dans un pays membre du Commonwealth. La jurisprudence de la Cour anglaise est de ce fait d’une certaine importance pour ceux impliqués dans le commerce international. Le cas discuté dans ce blogue confirme que l’exception de fraude doit être interprétée de façon restrictive d’après le droit anglais.

Dans l’affaire Alternative Power Solutions c. Central Electricity Board et al., [2014] UKPC 31, le comité judiciaire du Conseil privé (le CJCP) a clarifié les principes juridiques qui doivent être appliqués lorsqu’une exception de fraude est invoquée afin d’empêcher le vendeur d’encaisser la lettre de crédit. Le jugement du CJCP confirme que l’exception de fraude ne pourra être utilisée qu’en des circonstances exceptionnelles.

En 2010, l’entreprise Alternative Power Solutions (« APS ») gagne un appel d’offres lancé par la Central Electricity Board (« CEB ») à l’île Maurice pour la fourniture de 660 000 ampoules de lumière fluorescente. Le contrat qui s’en suit prévoit que CEB a le droit d’inspecter la marchandise avant qu’elle ne soit envoyée. Les litiges entre les parties sont soumis à l’arbitrage. Une lettre de crédit irrévocable est émise par la Banque Standard qui en avise CEB. Seulement, il n’existe aucune obligation de présenter un certificat d’inspection ou de document similaire à la banque pour que la lettre de crédit soit payée. 

Des différences d’opinions s’élèvent entre les parties à l’égard de l’identité du manufacturier des ampoules de lumière, des modalités de l’inspection et du port d’envoi. CEB dépose une demande d’injonction pour empêcher la Banque Standard de payer la lettre de crédit. Pendant l’audience, le représentant d’APS indique qu’il n’y a aucune objection de procéder à une inspection en accord avec les termes du contrat et qu’aucune expédition n’aura lieu à moins qu’une inspection ne soit menée à la satisfaction de l’acheteur. La Banque Standard, quant à elle, indique qu’elle ne procédera à aucun paiement jusqu’à ce que la marchandise soit expédiée. Du coup, l’acheteur rétracte sa demande d’injonction mais les ampoules sont tout de même envoyées sans que l’inspection n’ait lieu. Il est loin d’être clair cependant que le représentant du vendeur qui avait promis le contraire devant la Cour était au courant de cela au moment de son affirmation.

Se fondant sur la conduite d’APS, CEB cherche à convaincre le tribunal qu’on devait en déduire qu’APS n’avait nullement l’intention d’expédier les ampoules qu’elle avait convenu de fournir et qu’elle avait donc agi frauduleusement afin de s’approprier le prix d’achat. Pour une seconde fois, CEB intente, et cette fois-ci obtient, une injonction provisoire interdisant la Banque Standard de payer la lettre de crédit. Quelques mois plus tard, la Cour fait de l’injonction provisoire une injonction interlocutoire, confirmant qu’APS n’a pas le droit de réclamer le paiement de la lettre de crédit. La Cour d’Appel de l’île Maurice confirme la décision du tribunal de première instance.

Le CJCP renverse le jugement de la Cour d’Appel et annule l’injonction. Le CJCP se dit en accord avec les juges des tribunaux inférieurs qu’une injonction doit seulement être accordée pour empêcher la banque de payer la lettre de crédit lorsque l’exception de fraude s’applique et que la banque est au courant de la fraude. Cependant, le test pour déterminer si l’exception s’applique n’était pas le bon. Le test appliqué par le juge de première instance était celui de savoir si CEB avait soulevé, à première vue, « une cause défendable qu’il pourrait y avoir une tentative de fraude » de la part d’APS, la question étant d’établir s’il y avait réellement eu fraude devant être définitivement décidée par la Cour ou, dans ce cas, par l’arbitre, par une procédure subséquente.

Après avoir examiné un certain nombre de précédents, le CJCP détermine que les tests pour décider de la disponibilité de l’exception de fraude au stade de l’injonction interlocutoire et au procès ne sont pas les mêmes. Au stade interlocutoire des procédures, autrement dit avant que l’injonction ne devienne finale, le test correct, selon le CJCP, est de savoir s’il est « sérieusement défendable que sur la foi de la preuve disponible, la seule inférence réaliste possible est que le bénéficiaire de la lettre de crédit ne puisse pas avoir honnêtement cru en la validité de sa demande [pour le paiement] ». Une injonction interlocutoire ne peut seulement être accordée que si ce test est réussi. Le CJCP se dit d’avis que l’expression « sérieusement défendable » est censée imposer un test significativement plus strict que celui de la « bonne cause défendable », sans parler de celui de la « sérieuse question à débattre ».

Dans le cas présent, il n’avait pas été soumis, devant les tribunaux de première instance, que les documents présentés à la Banque Standard étaient des contrefaçons ou qu’ils contenaient, à la connaissance d’APS, des informations clairement frauduleuses. Étant donné que les conclusions concernant les allégations de fraude faites par CEB ne sauraient être établies qu’une fois soit faite une analyse minutieuse de la véritable position contractuelle entre le vendeur et l’acheteur, de telles conclusions ne pouvaient légitimer l’émission d’une injonction interlocutoire contre la Banque Standard. Aussi, le fait que cette dernière était au courant du litige contractuel entre le vendeur et l’acheteur, et même impliquée dans la procédure judiciaire, n’avait aucune incidence sur son obligation d’honorer les termes de la lettre de crédit.

Bien que cette affaire soit un bel exercice de sémantique par la magistrature anglaise, elle offre une leçon à tirer. À savoir, si comme acheteur de biens à être payés par le biais d’une lettre de crédit vous avez des exigences spécifiques que vous considérez comme des conditions préalables au paiement et que celles-ci peuvent être objectivement documentées, il faut alors les inclure parmi les documents qui devront être présentés à la banque pour déclencher le paiement. Ne comptez pas sur la Cour pour vous prendre au mot que le vendeur n’adhère pas aux termes de l’accord. 

Pour plus d'informations sur ce qui précède, veuillez contacter par courriel ou téléphone Martin Aquilina, maquilina@hazlolaw.com ou au 1.613.747.2459 ext 308. 


Letters of credit: Another one does NOT bite the dust

The strength of the letter of credit as a payment mechanism lies in the fact that its beneficiary, the seller of goods, is entitled to be paid as long as it provides to the bank the documents specified by the letter of credit. The bank has an absolute obligation to pay, irrespective of any contractual disputes between the buyer and the seller. Issues as to whether the goods actually meet the agreed upon specifications or any other claim of non-performance cannot be used by the purchaser to avoid paying the seller. It is thus said that the letter of credit is a separate contract, autonomous from the contract on which it is based, e.g. the contract of sale. One of the very few exceptions to this principle of autonomy is a fraud committed by the beneficiary of the letter of credit.

English law is often used between the parties to an international sale of goods, particularly where one or both parties are domiciled in a member country of the Commonwealth. The jurisprudence of English courts is therefore of some importance to those involved in international commerce. The recent case discussed in this blog entry confirms that the fraud exception is to be interpreted narrowly under English law.

In the case of Alternative Power Solutions vs. Central Electricity Board et al., [2014] UKPC 31, the Judicial Committee of the Privy Council (the “JCPC”) clarified the legal principles that are to be applied where the fraud exception is invoked in order to prevent the seller from drawing on the letter of credit. The JCPC’s judgement confirms that the fraud exception will only be available in very exceptional circumstances.

In 2010, Alternative Power Solutions (“APS”) won a tender process launched by the Central Electricity Board of Mauritius (“CEB”) for the supply of 660,000 compact fluorescent light bulbs. The ensuing contract provided that CEB had the right to inspect the merchandise prior to shipment. Disputes between the parties were to be arbitrated. An irrevocable letter of credit was issued by the Standard Bank and notified to CEB. Importantly, there was no requirement for any certificate of inspection or similar document to be presented to the bank in order for the letter of credit to be paid.

Differences of opinion arose between the parties in respect of the identity of the manufacturer of the light bulbs, the modalities of the inspection and the port of shipment. CEB applied for an injunction to restrain Standard Bank from paying under the letter of credit. At the hearing, APS’ representative indicated that it had no objection to an inspection being carried out in accordance with the terms of the contract and that no shipment would take place unless the inspection was carried out to the satisfaction of the buyer. Standard Bank indicated that it would not make payment until shipment was effected. The purchaser therefore withdrew its application; however the bulbs were shipped without the inspection having taken place. It was far from clear that the representative of the seller who made the representation before the court was aware of this at the time he made the representation.

CEB sought to draw an inference from APS’ conduct that it had no intention to provide the light bulbs it had agreed to provide and was acting fraudulently in order to defraud it of the purchase price. For a second time, CEB filed for, and this time obtained an interim (provisional) injunction prohibiting Standard Bank from making any payment under the letter of credit. A few months later, the court made the interim injunction interlocutory, confirming that APS had no right to draw on the letter of credit. The Court of Appeal of Mauritius confirmed the lower court’s decision.

The JCPC reversed the Court of Appeal’s judgement, quashing the injunction. The JCPC agreed with the lower courts’ judges that an injunction should only be granted to restrain a bank from paying under a letter of credit where the fraud exception applies and the bank is aware of the fraud. However, the test to determine whether the exception applies was incorrect. The test applied by the judge at first instance was whether CEB had raised “a serious prima facie arguable case that there might be an attempt to defraud” by APS. He held that the issue of fraud must ultimately be decided by the court or, in this case, the arbitrator.

The JCPC, after canvassing a number of previous court cases, determined that the tests to decide on the availability of the fraud exception at trial and at the injunction stage are not quite the same. At the interlocutory stage of the proceedings, i.e. before the injunction becomes final, the correct test, according to the JCPC, is whether it is “seriously arguable that on the material available [to the court], the only realistic inference is that the beneficiary of the letter of credit could not have honestly believed in the validity of its demands [for payment]”. An interlocutory injunction can only be granted if this test is met. The JCPC then clarified that “the expression “seriously arguable” is intended to be a significantly more stringent case then “good arguable case”, let alone “serious issue to be tried.”

Here, it was not suggested before the lower courts that any of the documents presented to Standard Bank were forgeries or that any of them contained, to the knowledge of APS, any material express misrepresentation. Given that conclusions regarding CEB’S allegation of fraud depended upon a thorough analysis of the true contractual position between the seller and buyer, such conclusions could not form a proper basis for the grant of an injunction against Standard Bank. Also, that the latter was aware of a contractual dispute between the seller and buyer and indeed, even made party to the court proceedings, had no bearing on its obligation to honour the terms of the letter of credit.

While this case is a fine specimen of semiological hair splitting by the English judiciary, it offers a lesson to be learned. Namely, if as a purchaser of goods paid through a letter of credit you have specific requirements that you consider to be a pre-condition to payment and these can be objectively documented on paper, then include them in the documents that must be presented to the bank to trigger payment. Do not count on the courts to take your word that the seller is not adhering to the terms of the deal.

For more information on the above, please call/email Martin Aquilina at maquilina@hazlolaw.com or at 1.613.747.2459 x 308